Espace minier

une nouvelle rubrique dans Soleils d'Acier

09 juillet 2001

La disparition des mines de fer françaises, et l'arrêt prochain de l'extraction de charbon en Lorraine, ne diminuent en rien l'intérêt de cette industrie particulière : la mine.

En prolongement direct de l'usine sidérurgique, elle est à la racine de la première révolution industrielle d'où a fini par émerger la civilisation contemporaine. Sans que cette évolution ait disqualifié les industries extractives ni la métallurgie : même si d'autres matériaux sont apparus, ils n'ont fait qu'ouvrir l'éventail des solutions sans enterrer l'acier et les autres métaux. C'est ce que l'on appelle "Progrès".

Des esprits chagrins (ou les fieffés escrocs qui les bernent) voudraient que nous soyons passés dans une prétendue "ère post-industrielle". Soutenir cette opinion, c'est faire preuve d'une inculture absolue : il n'y a pas de civilisation sans industrie. L'intégralité des biens sort des usines ; quant aux services et autres activités "tertiaires", ils recourent à des supports, matériels ou non, (l'électricité qui éclaire la scène, le microprocesseur qui anime l'ordinateur, le papier des livres et la PAO de l'éditeur) qui appartiennent au règne industriel.

Revenons-en à la mine. Comme la métallurgie, elle pose toute une série de problèmes qui ont engendré une floraison de solutions techniques et méthodologiques. S'intéresser à ces réponses de l'Intelligence à la Nature n'a rien de nostalgique. Décrypter la création technique, c'est in fine connaître l'Homme.

Le premier article de Chip BUCHHEIT, historienne, sur le bassin houiller lorrain(*), nous permet aujourd'hui d'ouvrir cette nouvelle rubrique. Bienvenue dans l'univers minier !